Je rangeais mes affaires dans mon sac avant de sortir rapidement de mes cours pour me rendre à la bibliothèque de l’université bosser un peu même si j’en avais pas envie. A vrai dire depuis New York, je n’avais pas envie de grand chose et je réalisais toutes mes habitudes de petite fille parfaite par automatisme. L’histoire de doute que j’avais sur mon père me prenait la tête et j’étais obsédée par ça. Je vérifias tout, tout le temps, je regardais constamment autour de moi comme en ce moment même alors que j’allais juste travailler. Ça prenait une telle place dans mon quotidien que même la nuit j’en rêvais ou plutôt cauchemardait. Tyler en prison, mon nom en gros titre assignée au mot menteuse sur les couvertures des magasines à scandale, ou encore moi au fin fond de la Antarctique sans téléphone portable.

Je plongeais ma tête dans mes mains une fois posée sur une table en soupirant. Cette histoire me rendait dingue. Allez Léo, bosse, tu pensera à autre chose comme ça. Une heure plus tard, je refermais le bouquin devant moi n’arrivant pas à me concentrer et je décidais d’aller voir Rosario à son boulot même si je préférais quand on ne se voyait que tous les deux à son appartement. Ce gars était complètement allumé et bien loin du style des gens que je côtoyais au quotidien mais c’était surtout un ami avec une franchise imparable en qui j’avais confiance. Je ne l’avais pas revu depuis que j’étais revenue de New York et il était temps d’y remédier. Surtout que lui au moins arriverait à me changer les idées.

Alors que je cherchais un mouchoir pour ne pas à avoir à toucher la poignet dégeulasse du bar un gars visiblement en colère sortait et j’en profitais pour me glisser à l’intérieur. Bon sang est§ce que c’était une blague cet endroit? J’esquissais quand même un sourire en entendant Rosa et je lui envoyait un bisou avant de m’approcher du bar : «  Je sais que mon admirable personne t’a manqué ». J’attrapais le cocktail pour le lever vers lui et je buvais une gorgée chassant mes mauvaises pensées : « Ça irait mieux si je n’avais pas eu à venir dans cet endroit malfamé, dis moi t’es vacciné au moins? » Portant de nouveau le verre à ma bouche, je savourais le mélange acidulé qui coulait dans ma gorge : « Et toi? Comment ça va? »

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On avait pratiquement rien en commun avec Rosario si ce n'était notre descente admirable d'alcool et notre capacité à tenir la drogue comme personne. Mais je pouvais le compter parmi mes amis les plus proches puisqu'il était au courant de la moindre chose concernant ma vie à contrario que la plupart des gens que je côtoyais. Bien évidemment que jamais je ne l'annoncerais haut et fort et bien que mes parents n'était pas trop pour cette amitié je comptais la garder. C'était pour cette raison qu'on ne se voyait que chez lui mais la il avait fallut que je vienne dans cet endroit miteux ou il devait travailler. Enfin travailler était un bien grand mot quand on connaissait l'italien. Je levais les yeux au ciel avant de sourire et lui présenter mon majeur : " Je sais que tu m'aime, je suis sur que t'a pleurer toutes les nuits en attendant mon retour" J'étouffais un rire avant de m'assoir au bar en face de lui et je secouais la tête négativement :" Oh non je ne suis pas sure, cet endroit doit contenir plus de maladie que tes collègues de cul". Le fait que le brun montrait son postérieur ne me dérangeais pas bien au contraire je trouvais ça cool. Personnellement je ne le ferais pas mais après tout, mon physique était bien mon image de marque. J'attrapais au vol le désinfectant et je me badigeonnais les mains avec avant de nettoyer avec attention le bar ainsi que le siège sur lequel je me trouvais. Je lui rendais le produit au trois quart vide. Non je n'étais pas dans l'abus, cet endroit craignait vraiment : " T'en a de la chance! C'est quoi ton secret? Parce que crois moi j'aimerais bien avoir une vie de rêve aussi". Bien sur vu de l'extérieur j'avais une vie de rêve mais en réalité ça ne l'était pas du tout. J'étais prisonnière, tout était contrôlé, et je n'avais jamais le droit de faire ce dont moi j'avais envie. bien que c'était aussi de ma faute, je préférais m'apitoyer sur mon sort. Je buvais une nouvelle gorgée du cocktail avant de le regarder: " Toujours en couple avec la petite brune ou elle a compris qu'il n'y avait rien à tirer de toi?"

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J’étouffais un rire en secouant la tête et la personnalité excentrique de Rosario pouvait presque me faire oublié l’endroit dans lequel je me trouvait. J’étais souvent très entourée mais la plupart du temps je ne pouvais pas faire confiance à ces personnes et c’était totalement le contraire avec l’italien. Je savais même que contrairement à d’autre qui n’hésitait pas à me lécher le cul pour juste espérer que je leur parle, lui n’hésiterait jamais à me renvoyer chier et me balancer les choses à la gueule comme il le pensait. Et c’était sûrement pour ça qu’aujourd’hui on été amis, au delà du fait qu’on aimer se foutre la tête à l’envers ensemble : « Je m’en doutais mais c’est bon, respire à nouveau, je suis de retour » Je secouais la tête et je sirotais tranquillement mon cocktail avant de lever les yeux au ciel : «  Normal, à force de traîner ici tu es immunisé toi! J’espère que tu as bientôt fini que je puisse… » Un gars complètement ivre s’était approché du bar et l’odeur d’alcool mélangé à la transpiration venait jusqu’à nous. Degeulasse. Je mimais une grimace de dégoût avant de revenir sur l’italien : « que je puisse respirer correctement à nouveau à mon tour »

Je buvais à nouveau une gorgée ignorant totalement le gros porc qui était accoudé à quelques tabouret de moi et je secouais la tête : «  Ça c’est impossible et tu le sais. Des l’instant où je prononcerais le mot non, mon père me coupera tout et tu peux me dire où est ce que je vivrais comme j’en ai envie? Non ne répond pas, sous les ponts et je devrais à mon tour vendre mon cul et le mien est bien trop précieux » Je lui adressais un clin d’œil avant de secouer la tête . Dans le fond je savais qu’il avait raison mais j’étais incapable de faire ça. Rosario avait toute mon admiration pour avoir fait un énorme fuck à sa famille pour vivre sa vie, mais à contrario de lui, j’étais bien dans mes draps en soie. Je manquais de m’étouffer quand il me disait qu’il était toujours avec sa brune et bien que j’étais étonnée d’un côté, j’avais hâte de pouvoir rencontré un jour cette brune qui avait réussi à le bloqué dans la case couple : « Avoue tout, elle est aveugle et sourde, parce que sans ça, je ne voit pas comment elle peux rester avec toi » Je rigolais doucement : «  En vrai, je suis contente pour toi, tu le mérite »

Je portais la paille à ma bouche pour continuer de boire mon cocktail et je levais les yeux au ciel en l’entendant : « Moi? Noooooooooon! Je vis dans la bas fond de la ville avec mon dealer de drogue, profitant de la vida loca a ses côtés! Bien sûr que je suis toujours coincé dans mon palace, mais tu sais, c’est pas si grave. » Menteuse. Je secouais la tête pour faire taire ma conscience. Oui, il y avait mieux que ma cage dorée mais c’était pas si pire non plus. Pendant que certains galéraient, je pouvais dépensé leur salaire sûrement gagner en quelques minutes dans un sac à main ou dans une paire de chaussure que je ne porterais sans doute jamais : « Avant que je parte à New York mon père était super bizarre et ça continue, il m’a collé un abruti de garde du corps/ nounou entre les pattes donc.. je vais jouer la petite fille parfaite jusqu’à ce qu’il se calme un peu et qu’il me laisse tranquille  » Je finissais mon verre avant de le secouer vers Rosa pour lui indiquer de m’en faire un autre : «  Le week-end prochain je pars mais on pourrait se faire un truc avant? »

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